J’étais déjà venu à Varanasi il y a bien longtemps aux temps héroïques et mémorables des années soixante-dix à quatre vingt-dix, vivant chez l’habitant dans une famille brahmane.
J’en gardais un souvenir ému mais j’avais besoin de raviver la mémoire et de re-colorer le film qui, avec le temps, avait perdu en intensité.
En l’espace de deux ans je pus m’y rendre à deux reprises, une première fois juste après le covid au mois de décembre et encore dernièrement au mois de septembre pour ce reportage. En ce dernier séjour, Varanasi a subi un phénomène climatique d’une teneur telle que les eaux du Gange, après une mousson diluvienne, ont énormément augmenté et recouvrent la totalité des ghats. Il devient impossible d’y accéder.
Je me référerai au séjour du mois de décembre après covid où, par des journées claires et paisibles, j’ai pu déambuler en toute quiétude tout le long des ghats. (…)
Texte : Pierre-Etienne Vincent | Photos : Christian Germon